Ninefiftin

She is always Acting Pretending To be tough, But I know better. She is strong and fierce enough To kick a Hydra, Should it Stand in her way, Or threaten Someone she Loves — Love? A weakness she insists that She doesn't have, Ever — And yet, deep within There is a wildfire Burning for me. Her skin is a cloth Of woven scars, Patterned with Bruises and burns; She claims that it is a record Of the countless times She overcame Death; And she wears it proudly. To everyone, Unshakably She seems Unbreakable But I know better. It is 3 AM And her troubled past Stirred her awake — I can see her ghosts Haunting her g

The first time my newborn brother Smiled at me ; The first time I met My childhood closest friend — My best man, if I ever get married ; The first time I fell In love — And learnt the meaning of Unrequited ; The first time a woman Poured into my ears The words of love, And the first time her hands Turned the innocent child within me Into a fiery Creature of flesh and blood ; It may take decades but Eventually, I will forget them all As I load fresh memories. There is one, though That I could not erase Even if I were to exist For centuries — That one sunny afternoon, When I witnessed the breeze Gently embrace Your ashes

When I was a child I was the one You would crush easily With threats, insults and blames, The one you would soil With nasty innuendoes, The one who would Believe even the most obvious Lies. I couldn't speak for myself — Let alone fight back ! I just didn't know how And against me, the others were Almighty. Then I grew — Surrounded by books, Stories of hope and joy, Words of truth, Words of love — Up until I decided it was My turn to write My heart Out loud I write for those I love, For those who suffer, Those who are Gone ; I pour my soul On paper And I am no longer An empty shell Echoing with pain I may have lost childh

I wish I had The strength of a storm The energy of a star The inexorable stream Of waterfalls, A ginormous power, The might Of a god — Then I could Hunt Death, Thrust my arrows Into its rotten flesh, Petrify its Macabre momentum With a single glance, Mask the pathway to you, So that its scythe Cannot harvest The delicate poppies Of your soul... I wish I had The spirit of a shaman, A connection with Mother Nature's essence, To heal you, To find a cure To this eroding Cancer Yet I am Human Limited and weak And all I can do Is glance backwards — At you — On my way up To the living world. 2507162003

    Shana était partie depuis cinq jours. Elle avait hésité à poursuivre sa route après sa rencontre avec le bébé et l'autre mutant.    Et puis la réponse de Mark l'avait décidée à continuer. Comme toujours les nantis se servaient d'abord et ne donnaient rien en échange. Et cette fois-ci il n'était pas question de l'éternelle dichotomie riches / pauvres — il était question de la survie de l'humanité. D'une société à reconstruire à partir d'autres idéaux, loin des principes du passé.    Il s'agissait aussi d'amour et d'enfants.

    De: Mark Thomson <amazingmark@wmail.com>    A: Shana Wright <shana.wright@synthelabs.com>    Objet : Re: Trop de choses à te dire    Mon amour,    Je suis tellement désolé que tu aies vu cette scène horrible ! J'aurais dû partir avec toi, pour que nous affrontions ces horreurs ensemble. Ou ne pas te laisser partir du tout. Je ne sais pas.    J'ai peur pour toi, si ce que tu m'as décrit était encore dans l'enceinte de la Métropole, alors qui sait ce qui se passe au-delà, dans les terres mortes... Sois prudente, ne prends pas de risques inutiles. Je ne veux pas te perdre...  

    La question qui taraudait Shana, c'était "Comment faire pour avoir des enfants dans une société où il est interdit d'être en contact avec qui que ce soit ?".    L'épidémie de Mutation Morbide Humaine avait éclaté à peu près au moment où elle et Mark, son compagnon, avaient décidé qu'ils voulaient un enfant.    La MMH s'était développée de manière fulgurante — rasant la moitié de l'humanité en deux ans à peine — et on ne comprenait pas d'où venait cette maladie, ce qui la provoquait et surtout, comment s'en déba

    Sa peur des morts-vivants, Christian la nourrissait depuis sa toute jeune enfance. Il avait acheté des kits de survie, s'était plongé dans tout ce que la culture populaire et internet avaient pu inventer à ce sujet — et il y avait de la matière. Il avait écrit plusieurs livres, tous des best-sellers — en particulier "Ces trépassés qui nous guettent", vendu à des millions d'exemplaires et qui lui avait rapporté une fortune colossale. Colossale pour un écrivain. C'était déjà beaucoup et en tout cas suffisant pour lui permettre de construire la maison de ses r&

    Elles étaient au sommet de la colline et Margot vérifiait pour la énième fois que Claire était correctement harnachée au deltaplane. Puis elle s'installa à son tour, et Claire se demanda comment diable elle avait bien pu accepter de se retrouver là. Un moment d'égarement sans doute. Ou peut-être était-ce simplement parce que Margot savait se montrer persuasive.    Et elle avait un don pour l'inattendu. Cette année-là Claire fêtait ses trente ans, à quelques jours de la Saint Valentin. Alors sa compagne avait sorti le grand jeu pour les deux occasions à la foi